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Bonjour,
Je voulais vous remercier pour l’existence de votre site. J’ai moi-même fait face à des problèmes « énergétiques » suite à la pratique du qi qong, en 2005 et 2006.
Je ne saurais pas dire exactement ce qui m’est arrivé, sinon qu’il ne s’agissait pas de problèmes classiques pouvant êtres traités par la médecine ; je peux seulement les qualifier maladroitement de désordres « énergétiques » avec des conséquences sur les perceptions mentales et corporelles.
J’avais été attirée par le qi qong en tant que gymnastique énergétique censée apporter un certain bien-être. À l’époque (j’avais 21 ans), je traversais une phase de dépression et j’avais cru pouvoir recouvrir un meilleur état psychique et physique en pratiquant le qi qong avec un groupe, sous la direction d’un professeur qui se trouvait être mon ancien professeur de taekwondo.
Je me rends compte maintenant à quel point ces techniques énergétiques sont potentiellement très dangereuses, surtout pour les personnes sensibles aux « énergies ».
J’ai commencé à devenir encore plus sensible que je ne l’étais déjà aux « énergies ». J’avais, par exemple, la sensation de sentir la chaleur de quelqu'un assis dans le métro en face de moi ou d’être tout à coup accablée de tristesse en étant à côté de quelqu'un remuant des pensées tristes. C’était très perturbant parce que je ne pouvais pas lutter. Cette sensibilité me rendait seulement vulnérable, incapable de résister, balayée comme une feuille morte par les émotions des autres. J’ai eu pas mal de palpitations cardiaques, j’avais des sensations étranges, comme des tremblements, dans la colonne vertébrale. Je croyais au début que c’était la terre qui tremblait sous moi, avant de me rendre compte qu’il s’agissait de mes propres sensations.
J’ai naïvement cru, et peut être aussi avec un peu d’orgueil, que c’était des signes positifs, une étape dans ce que je croyais être une progression personnelle et une étape aussi dans mon parcours spirituel. J’étais déjà croyante à l’époque et j’avais soif d’une vie spirituelle intérieure plus intense.
Après les exercices de qi qong, je me sentais parfois complètement glacée, je frissonnais, mais mon professeur à qui je m’en plaignais me répondait que c’était parce que je ne respirais pas correctement. Il nous encourageait à avoir une pratique journalière régulière : je croyais que c’était mon manque de pratique qui était en cause et j’ai essayé de pratiquer tous les jours.
J’ai aussi très rapidement commencé à avoir des « hallucinations » visuelles, j’étais irritable, je voyais des petits points violet-bleu, surtout quand j’étais fatiguée. Je voyais dans la pénombre des stries de couleur autour de mon corps, parfois rouges, des étincelles, et aussi comme des « nuages d’eau » autour des gens, des plantes et des objets en général, qui changeaient selon leur forme ou selon qu’il s’agissait d’éléments du vivant ou non.
Je sais que tout cela peut paraître étrange, mais c’est la vérité. Je n’en ai pas parlé beaucoup autour de moi. Je n’ai pas osé en parler par crainte qu’on me prenne pour une folle ou que mes proches s’inquiètent.
Mais le plus grave est arrivé ensuite. J’ai eu l’impression que ces sensations s’accéléraient. Je sentais des picotements dans mon corps, des tremblements, des impressions que l’énergie circulait beaucoup trop vite dans mon corps, avec des remontées dans la tête, à l’arrière du crâne, comme des brûlures. J’étais très anxieuse. Mon professeur de qi qong ne voulait rien savoir. Il ne reconnaissait pas que cela puisse provenir du qi qong, alors que lui-même admettait que le qi qong produisait des « transformations » (toujours dans un langage sibyllin !) et que chez certaines personnes la transformation pouvait être « plus brutale » et, à mots couverts, il admettait qu’il « voyait ». Qu’entendait-il par là ?
J’ai essayé de faire plus d’exercices pour « m’ancrer en terre », dans l’espoir de ralentir les choses, mais cela a été pire encore. J’ai eu l’impression de sortir de mon corps, de ne pas arriver à contrôler ce phénomène. J’ai eu peur de devenir folle. J’ai voulu me concentrer sur moi-même pour calmer les choses. Encore une fois, ça a été pire. J’ai eu l’impression de me « regarder moi-même » de l’extérieur, comme si au lieu de tourner mon regard vers le monde extérieur, j’étais bloquée sur moi-même, auto-centrée. C’était épouvantable, comme une sorte de narcissisme involontaire. On aurait dit également que mon esprit était devenu beaucoup trop mobile. J’avais peur de mes propres pensées. Chaque pensée, je la sentais physiquement dans mon corps, je sentais ses répercussions. C’était douloureux et inquiétant. J’essayais de penser le moins possible ou « moins fort » et de garder des pensées positives sous peine de ressentir des effets non voulus. Je percevais trop mes sensations internes.
À un moment donné, j’ai eu peur et j’ai eu l’impression que des courants énergétiques s’inversaient en moi, entre la partie droite de mon corps et la partie gauche, au niveau des yeux. Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai littéralement « senti » s’inverser des flux dans ma tête et, ensuite, c’est comme si je m’étais échappée en partie de mon corps. J’étais un peu « décorporée », avec presque pas de sensations du monde extérieur. Tous mes muscles se sont comme raidis : depuis, je les sens rouler sous ma peau quand je les sollicite. Ils sont comme figés, impénétrables aux massages, par exemple. J’avais l’impression de ne presque plus pouvoir respirer. J’avais des tremblements dans les mains, quand j’essayais de les maintenir ouvertes. J’avais l’impression d’être comme brutalement tirée en arrière au niveau de la colonne vertébrale, que l’énergie redescendait brutalement dans le bas du dos et dans le côté extérieur de mes mollets à cause de cette « inversion », alors que jusque-là, je la sentais qui montait et me brûlait à l’arrière du crâne. J’en ai même eu de la difficulté à marcher droit au début : il fallait que je lutte contre cette force qui me tirait en arrière. J’ai voulu corriger cette sensation d’énergie qui descend et de flux inversés au niveau des yeux et je crois avoir fait encore plus de dégâts : j’ai « redressé » un flux descendant, mais du coup, je ne l’ai pas rétabli de façon correcte. Je respire encore moins bien du côté droit, celui où j’ai essayé d’arranger les choses.
J’ai ensuite senti un peu plus tard comme ma conscience qui se parlait toute seule à elle-même, comme si j’entendais mes propres réflexions s’exprimer toutes seules dans une partie de moi-même. J’ai cru à la schizophrénie, je suis allée voir un psychiatre, ami de mes parents, qui m’a pris en consultation, mais il n’a pas trouvé que je souffrais de maladie mentale. Je n’osais pas lui dire tout ce que je viens d’écrire plus haut et dont je trouve enfin le courage et les mots pour le dire ; je me doutais bien qu’il m’aurait vraiment prise pour quelqu'un qui délire. J’avais l’impression d’être comme hors du temps. Tout me semblait pétrifié, comme dans un grand silence qui n’avait rien à voir avec l’absence ou non de bruits réels et je sur-intellectualisais tout. J’étais, comme je le définissais moi-même, « trop dans la tête ». J’avais l’impression d’être comme dans un rêve. Tout me semblait à moitié réel, seulement, j’avais moins d’émotions, moins de sensations physiques, tout était sensations par le mental. J’ai confié quelques-uns de ces problèmes à mes parents qui étaient très inquiets et qui pour dédramatiser un peu la situation m’ont demandé avec humour s’ils pouvaient être mes « e-parents » (en référence aux e-mail), tandis que je leur expliquais que tout me semblait virtuel. Je les remercie d’avoir su me faire un peu sourire dans un tel moment de crise. Mais je crois qu’ils ne se sont jamais vraiment rendu compte de l’étendue des perturbations qui m’ont affectée.
Je voulais vous remercier pour l’existence de votre site. J’ai moi-même fait face à des problèmes « énergétiques » suite à la pratique du qi qong, en 2005 et 2006.
Je ne saurais pas dire exactement ce qui m’est arrivé, sinon qu’il ne s’agissait pas de problèmes classiques pouvant êtres traités par la médecine ; je peux seulement les qualifier maladroitement de désordres « énergétiques » avec des conséquences sur les perceptions mentales et corporelles.
J’avais été attirée par le qi qong en tant que gymnastique énergétique censée apporter un certain bien-être. À l’époque (j’avais 21 ans), je traversais une phase de dépression et j’avais cru pouvoir recouvrir un meilleur état psychique et physique en pratiquant le qi qong avec un groupe, sous la direction d’un professeur qui se trouvait être mon ancien professeur de taekwondo.
Je me rends compte maintenant à quel point ces techniques énergétiques sont potentiellement très dangereuses, surtout pour les personnes sensibles aux « énergies ».
J’ai commencé à devenir encore plus sensible que je ne l’étais déjà aux « énergies ». J’avais, par exemple, la sensation de sentir la chaleur de quelqu'un assis dans le métro en face de moi ou d’être tout à coup accablée de tristesse en étant à côté de quelqu'un remuant des pensées tristes. C’était très perturbant parce que je ne pouvais pas lutter. Cette sensibilité me rendait seulement vulnérable, incapable de résister, balayée comme une feuille morte par les émotions des autres. J’ai eu pas mal de palpitations cardiaques, j’avais des sensations étranges, comme des tremblements, dans la colonne vertébrale. Je croyais au début que c’était la terre qui tremblait sous moi, avant de me rendre compte qu’il s’agissait de mes propres sensations.
J’ai naïvement cru, et peut être aussi avec un peu d’orgueil, que c’était des signes positifs, une étape dans ce que je croyais être une progression personnelle et une étape aussi dans mon parcours spirituel. J’étais déjà croyante à l’époque et j’avais soif d’une vie spirituelle intérieure plus intense.
Après les exercices de qi qong, je me sentais parfois complètement glacée, je frissonnais, mais mon professeur à qui je m’en plaignais me répondait que c’était parce que je ne respirais pas correctement. Il nous encourageait à avoir une pratique journalière régulière : je croyais que c’était mon manque de pratique qui était en cause et j’ai essayé de pratiquer tous les jours.
J’ai aussi très rapidement commencé à avoir des « hallucinations » visuelles, j’étais irritable, je voyais des petits points violet-bleu, surtout quand j’étais fatiguée. Je voyais dans la pénombre des stries de couleur autour de mon corps, parfois rouges, des étincelles, et aussi comme des « nuages d’eau » autour des gens, des plantes et des objets en général, qui changeaient selon leur forme ou selon qu’il s’agissait d’éléments du vivant ou non.
Je sais que tout cela peut paraître étrange, mais c’est la vérité. Je n’en ai pas parlé beaucoup autour de moi. Je n’ai pas osé en parler par crainte qu’on me prenne pour une folle ou que mes proches s’inquiètent.
Mais le plus grave est arrivé ensuite. J’ai eu l’impression que ces sensations s’accéléraient. Je sentais des picotements dans mon corps, des tremblements, des impressions que l’énergie circulait beaucoup trop vite dans mon corps, avec des remontées dans la tête, à l’arrière du crâne, comme des brûlures. J’étais très anxieuse. Mon professeur de qi qong ne voulait rien savoir. Il ne reconnaissait pas que cela puisse provenir du qi qong, alors que lui-même admettait que le qi qong produisait des « transformations » (toujours dans un langage sibyllin !) et que chez certaines personnes la transformation pouvait être « plus brutale » et, à mots couverts, il admettait qu’il « voyait ». Qu’entendait-il par là ?
J’ai essayé de faire plus d’exercices pour « m’ancrer en terre », dans l’espoir de ralentir les choses, mais cela a été pire encore. J’ai eu l’impression de sortir de mon corps, de ne pas arriver à contrôler ce phénomène. J’ai eu peur de devenir folle. J’ai voulu me concentrer sur moi-même pour calmer les choses. Encore une fois, ça a été pire. J’ai eu l’impression de me « regarder moi-même » de l’extérieur, comme si au lieu de tourner mon regard vers le monde extérieur, j’étais bloquée sur moi-même, auto-centrée. C’était épouvantable, comme une sorte de narcissisme involontaire. On aurait dit également que mon esprit était devenu beaucoup trop mobile. J’avais peur de mes propres pensées. Chaque pensée, je la sentais physiquement dans mon corps, je sentais ses répercussions. C’était douloureux et inquiétant. J’essayais de penser le moins possible ou « moins fort » et de garder des pensées positives sous peine de ressentir des effets non voulus. Je percevais trop mes sensations internes.
À un moment donné, j’ai eu peur et j’ai eu l’impression que des courants énergétiques s’inversaient en moi, entre la partie droite de mon corps et la partie gauche, au niveau des yeux. Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai littéralement « senti » s’inverser des flux dans ma tête et, ensuite, c’est comme si je m’étais échappée en partie de mon corps. J’étais un peu « décorporée », avec presque pas de sensations du monde extérieur. Tous mes muscles se sont comme raidis : depuis, je les sens rouler sous ma peau quand je les sollicite. Ils sont comme figés, impénétrables aux massages, par exemple. J’avais l’impression de ne presque plus pouvoir respirer. J’avais des tremblements dans les mains, quand j’essayais de les maintenir ouvertes. J’avais l’impression d’être comme brutalement tirée en arrière au niveau de la colonne vertébrale, que l’énergie redescendait brutalement dans le bas du dos et dans le côté extérieur de mes mollets à cause de cette « inversion », alors que jusque-là, je la sentais qui montait et me brûlait à l’arrière du crâne. J’en ai même eu de la difficulté à marcher droit au début : il fallait que je lutte contre cette force qui me tirait en arrière. J’ai voulu corriger cette sensation d’énergie qui descend et de flux inversés au niveau des yeux et je crois avoir fait encore plus de dégâts : j’ai « redressé » un flux descendant, mais du coup, je ne l’ai pas rétabli de façon correcte. Je respire encore moins bien du côté droit, celui où j’ai essayé d’arranger les choses.
J’ai ensuite senti un peu plus tard comme ma conscience qui se parlait toute seule à elle-même, comme si j’entendais mes propres réflexions s’exprimer toutes seules dans une partie de moi-même. J’ai cru à la schizophrénie, je suis allée voir un psychiatre, ami de mes parents, qui m’a pris en consultation, mais il n’a pas trouvé que je souffrais de maladie mentale. Je n’osais pas lui dire tout ce que je viens d’écrire plus haut et dont je trouve enfin le courage et les mots pour le dire ; je me doutais bien qu’il m’aurait vraiment prise pour quelqu'un qui délire. J’avais l’impression d’être comme hors du temps. Tout me semblait pétrifié, comme dans un grand silence qui n’avait rien à voir avec l’absence ou non de bruits réels et je sur-intellectualisais tout. J’étais, comme je le définissais moi-même, « trop dans la tête ». J’avais l’impression d’être comme dans un rêve. Tout me semblait à moitié réel, seulement, j’avais moins d’émotions, moins de sensations physiques, tout était sensations par le mental. J’ai confié quelques-uns de ces problèmes à mes parents qui étaient très inquiets et qui pour dédramatiser un peu la situation m’ont demandé avec humour s’ils pouvaient être mes « e-parents » (en référence aux e-mail), tandis que je leur expliquais que tout me semblait virtuel. Je les remercie d’avoir su me faire un peu sourire dans un tel moment de crise. Mais je crois qu’ils ne se sont jamais vraiment rendu compte de l’étendue des perturbations qui m’ont affectée.
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J’ai eu aussi à un moment l’impression de n’avoir plus de frontières corporelles. J’étais « dans » les choses, sans pouvoir garder de distance avec elles. Je me souviens avoir remué mon café et avoir eu l’impression d’être « dans » la cuillère physiquement ! C’était très perturbant…
Je ne voulais pas non plus inquiéter mes parents et, comme toutes ces perturbations n’étaient pas vraiment visibles j’ai continué à vivre presque normalement. Si je n’en parlais pas, personne ne remarquait que je n’étais pas tout à fait bien. Donc, j’ai décidé de patienter et d’essayer de travailler sur moi pour me retrouver moi-même, en puisant dans le passé, dans mes souvenirs.
J’ai eu aussi à un moment l’impression de n’avoir plus de frontières corporelles. J’étais « dans » les choses, sans pouvoir garder de distance avec elles. Je me souviens avoir remué mon café et avoir eu l’impression d’être « dans » la cuillère physiquement ! C’était très perturbant…
Je ne voulais pas non plus inquiéter mes parents et, comme toutes ces perturbations n’étaient pas vraiment visibles j’ai continué à vivre presque normalement. Si je n’en parlais pas, personne ne remarquait que je n’étais pas tout à fait bien. Donc, j’ai décidé de patienter et d’essayer de travailler sur moi pour me retrouver moi-même, en puisant dans le passé, dans mes souvenirs.
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Depuis les choses se sont tassées. J’ai recouvré un peu mon état normal au fil des années, mais pas encore totalement. Il me reste des séquelles. Je continue à avoir la sensation que des flux de circulation énergétique sont inversés en moi, sans que je puisse les remettre comme il faut, mais je vis avec. Je suis toujours un peu « ailleurs » et je sens que mon esprit n’est pas tout à fait là.
Je sais que tout ce récit peut sembler étrange et délirant, mais toutes ces sensations ont été pour moi tout à fait réelles.
Ce que je viens d’écrire, je ne l’ai encore jamais dit tel quel à quelqu'un. J’espère que le langage que j’ai utilisé pour décrire ce qui m’est arrivé n’est pas trop obscur et qu’il trouvera tout de même du sens pour ceux qui le lirons, mais ce n’est pas évident de parler de sensations aussi atypiques. Je suis persuadée que toutes ces perturbations ont été provoquées par ma pratique trop poussée et inadéquate du qi qong. Avant et malgré une phase de dépression, je n’avais jamais rencontré des problèmes de cette nature. Je tiens à préciser que mon professeur ne m’avait jamais prévenu des risques potentiels du qi qong, lesquels peuvent arriver beaucoup plus vite qu’on ne se l’imagine. Je déconseille fortement la pratique du qi qong. On pense que ça peut résoudre ses problèmes, mais ça perturbe plus qu’autre chose. Personne ne peut être sûr de maitriser son énergie, d’autant plus que tout ça reste invisible. Je pense qu’aucun maître, aussi fort soit-il en qi qong, ne peut vraiment prévenir ce genre de risques et généralement il s’en lave les mains ! Il sous-entend que c’est de votre faute, que ça vient de vous et que le qi qong n’a rien à voir là- dedans. Au mieux, il reconnaît que vous avez pu être « imprudent » !
Le qi qong n’est pas une gymnastique « douce » : c’est bidouiller avec l’énergie sans être sûr de ce qu’on fait et de l’impact réel des exercices énergétiques sur soi.
J’ai été contrainte d’arrêter les études que je suivais au moment de ces perturbations. Je me suis réorientée vers des études moins denses en termes de temps de cours et de travail, pour y arriver, mais je suis inquiète pour mon avenir. J’ai beaucoup de mal à me projeter dans l’avenir à cause des séquelles que je garde. J’ai peu de motivation et d’énergie, comme le remarquait mon professeur de qi qong de l’époque en prenant mon pouls "chinois" pour voir ce qui n’allait pas : je « vis sur mes réserves de qi ancestral ». Je ne sais pas ce que ça veut dire exactement, mais ça me semble vouloir dire que je brûle mes réserves profondes parce que je n’en ai plus d’autres.
J’espère que mon témoignage pourra aider ceux qui sont tentés par le qi qong à rester extrêmement vigilants et à arrêter immédiatement et définitivement le qi qong s’ils s’aperçoivent du moindre dérèglement en eux au cours de leur pratique… J’espère aussi que ce témoignage pourra soulager ceux qui ont l’impression d’être seuls face à des problèmes similaires et que peu de gens comprennent autour d’eux.
Si quelqu’un a vécu la même chose et s’il a réussi à trouver une solution pour retrouver 100% de ses capacités physiques et psychiques, je lui serais également reconnaissante de m’en tenir informée, car je n’ai actuellement pas trouvé de solution.
Cordialement,
C., étudiante en Master 1 de Sociologie- FRANCE
Je sais que tout ce récit peut sembler étrange et délirant, mais toutes ces sensations ont été pour moi tout à fait réelles.
Ce que je viens d’écrire, je ne l’ai encore jamais dit tel quel à quelqu'un. J’espère que le langage que j’ai utilisé pour décrire ce qui m’est arrivé n’est pas trop obscur et qu’il trouvera tout de même du sens pour ceux qui le lirons, mais ce n’est pas évident de parler de sensations aussi atypiques. Je suis persuadée que toutes ces perturbations ont été provoquées par ma pratique trop poussée et inadéquate du qi qong. Avant et malgré une phase de dépression, je n’avais jamais rencontré des problèmes de cette nature. Je tiens à préciser que mon professeur ne m’avait jamais prévenu des risques potentiels du qi qong, lesquels peuvent arriver beaucoup plus vite qu’on ne se l’imagine. Je déconseille fortement la pratique du qi qong. On pense que ça peut résoudre ses problèmes, mais ça perturbe plus qu’autre chose. Personne ne peut être sûr de maitriser son énergie, d’autant plus que tout ça reste invisible. Je pense qu’aucun maître, aussi fort soit-il en qi qong, ne peut vraiment prévenir ce genre de risques et généralement il s’en lave les mains ! Il sous-entend que c’est de votre faute, que ça vient de vous et que le qi qong n’a rien à voir là- dedans. Au mieux, il reconnaît que vous avez pu être « imprudent » !
Le qi qong n’est pas une gymnastique « douce » : c’est bidouiller avec l’énergie sans être sûr de ce qu’on fait et de l’impact réel des exercices énergétiques sur soi.
J’ai été contrainte d’arrêter les études que je suivais au moment de ces perturbations. Je me suis réorientée vers des études moins denses en termes de temps de cours et de travail, pour y arriver, mais je suis inquiète pour mon avenir. J’ai beaucoup de mal à me projeter dans l’avenir à cause des séquelles que je garde. J’ai peu de motivation et d’énergie, comme le remarquait mon professeur de qi qong de l’époque en prenant mon pouls "chinois" pour voir ce qui n’allait pas : je « vis sur mes réserves de qi ancestral ». Je ne sais pas ce que ça veut dire exactement, mais ça me semble vouloir dire que je brûle mes réserves profondes parce que je n’en ai plus d’autres.
J’espère que mon témoignage pourra aider ceux qui sont tentés par le qi qong à rester extrêmement vigilants et à arrêter immédiatement et définitivement le qi qong s’ils s’aperçoivent du moindre dérèglement en eux au cours de leur pratique… J’espère aussi que ce témoignage pourra soulager ceux qui ont l’impression d’être seuls face à des problèmes similaires et que peu de gens comprennent autour d’eux.
Si quelqu’un a vécu la même chose et s’il a réussi à trouver une solution pour retrouver 100% de ses capacités physiques et psychiques, je lui serais également reconnaissante de m’en tenir informée, car je n’ai actuellement pas trouvé de solution.
Cordialement,
C., étudiante en Master 1 de Sociologie- FRANCE
3 commentaires:
Je te comprend très bien, j'ai moi même écris mon témoignage dans lequel je décris aussi les choses étranges qui m'arrivaient. Et je comprends comment on se sent seule, et qu'on ne peut pas tout raconter à notre entourage. Comme tu dis les choses finissent par se tasser, mais se sont les sequelles qui persistent. Je prends des antidépresseurs pour calmer l'anxiété. Tu trouveras mon témoignage sous le nom de Laurence. Et n'hésite pas à me laisser un commentaire!
Il est dommage effectivement de ne pas pouvoir vraiment en parler.
Maintenant je pense que le qi gong est un travail interne qui est finalement assez dur et peut se révéler dangereux.
Je pense maintenant que le qi gong n'est pas mal pour tout le monde, mais qu'effectivement il y a des gens pour qui cela sera néfaste.
Tout comme d'ailleurs d'autres sports, et technique.
Je trouve que le qi gong a de nombreuses ressemblance avec l'hypnose pratiqué en thérapie. Mais le probleme, c'est que en qi gong, on se retrouve seule finalement fasse à nos émotions, sensations, et réactions, du coup il faut pouvoir faire un travail énorme d'analyse et d'exploitation de soi qui est plus que difficile et donc peut provoquer des problèmes si ce travail n'est pas fait. Bien sur comme la plus part des gens qui l'enseignent ne le perçoive pas forcement, on ne peut pas être prévenu.
Alors quand hypnose, le thérapeute est la pour permettre ce travail et faire en sorte qu'il se réalise.
Je sais que l'hypnose ericksonienne peut énormément aider d'ailleurs les personnes que se retrouvent dans le même cas que nous.
Bon courage en tout cas
Merci pour ton témoignage, est-ce que tu pourrais nous préciser de quelle pratique de qi gong il s’agissait, car il en existe un grand nombre de pratiques énergétiques différentes dans la catégorie de qi gong, et il y a certainement plus d'une de ces pratiques qui ne travaillent pas du tout avec des énergies (entités) réellement bienveillantes. J'ai fait l'expérience de la pratique du falun gong, une autre pratique de qi gong qu'on trouve et qu'on peut apprendre sur le NET, car j'étais déjà sensible aux énergies et je souhaitais me développer sur le plan spirituel. Et je me suis aperçu que le falun n'est certainement pas aussi positif qu'il est dit, le falun étant une entité dite bienveillante que maitre Li Hongzhi implante dans le bas ventre, à distance avec ses "corps de loi" (des doubles de lui même dans une autre dimension) avec d'autres mécanismes énergétiques. J'ai bien ressenti la présence du falun, en revanche il n'y avait pas vraiment d'amélioration, et j'ai ressenti de plus en plus de charges karmiques pendant la pratique, avec de plus en plus de sensation désagréable et j'ai aussi fait beaucoup de recherche qui ont confirmé une mauvaise intuition que j'avais. J'ai donc demandé à maitre Li Hongzhi qu'il me désinstalle le falun ainsi que les mécanismes énergétiques, car je ne souhaitais plus pratiquer le falun gong. Car il y a une loi importante dans l'univers, la loi du consentement et que je ne pouvais plus consentir à être rattaché à cette entité.
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